Russie-Ukraine: l'angoisse des pays baltes, soutiens de Kiev, face au conflit
Les menaces russes sont prises très au sérieux par les capitales baltes qui craignent des répercussions à leurs propres frontières. D’autant plus que depuis la chute de l’URSS, la Russie n’a jamais accepté l’entrée de l'Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie dans l’Otan.
Pas moins de 100 000 soldats russes sont massés à la frontière ukrainienne. Vladimir Poutine a des exigences pour limiter l’influence de l’Otan dans le voisinage de la Russie. Pour la Lituanie, la situation est devenue dangereuse, et le pays est prêt à fournir des armes létales à l’Ukraine. Gabrielius Landsbergis, le chef de la diplomatie lituanienne craint le pire : « Est-ce que la Russie n’a pas déjà pris en compte les possibles lourdes conséquences ? Ses actions prouvent que les mots ne lui font pas peur. »
Pour assurer l’Ukraine de son soutien, les trois pays baltes multiplient les visites et les déclarations. L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont l’impression que se rejoue ce qu’ils ont connu il y a trente ans, quand leur volonté d’indépendance et de souveraineté était menacée.
Système commun de missiles
L’intégration militaire entre la Russie et la Biélorussie rend la situation très tendue dans les pays baltes. Ces dernières semaines, des avions de chasse russes ont survolé la Biélorussie, à proximité.
Pour les trois ministres de la Défense, la coopération reste le seul moyen de mieux se défendre. Et cela passera, à terme, par la future acquisition d’un système de missiles de défense commun.