Au quinzième jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de vains pourparlers entre chefs de la diplomatie ukrainien et russe ont eu lieu en Turquie dans la matinée, et les dirigeants de l'UE se rencontrent pour un sommet informel à Versailles en fin d'après-midi.
Les points essentiels :
► La Turquie accueillait ce jeudi les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères. Il s'agissait de la première rencontre à ce niveau depuis le début de l'invasion le 24 février. Serguei Lavrov et Dmytro Kuleba ont été reçus par le ministre turc Mevlut Cavusoglu à Antalya, dans le sud du pays. Après une heure et demie de discussions, ils ont tenu des conférences de presse simultanées mais séparées, pour tirer peu ou prou la même conclusion : l’absence totale d’avancée concrète.
► Serguei Lavrov a une nouvelle fois affirmé que la Russie « n'avait pas attaqué l'Ukraine », mais qu'elle avait répondu à « des menaces directes contre (sa) sécurité », insistant une nouvelle fois sur la démilitarisation de son voisin pro-occidental et de sa neutralité.
► Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne se réunissent jeudi et vendredi à Versailles pour réfléchir aux moyens de réduire leur dépendance envers le gaz et le pétrole russes et renforcer leur soutien à l'Ukraine, sans pour autant lui offrir l'intégration rapide au bloc communautaire qu'elle réclame.
► Un hôpital pédiatrique de Marioupol a été détruit par des bombardements russes ce mercredi, faisant trois morts dont une fillette, selon la mairie de cette ville portuaire. Le précédent bilan publié mercredi par les autorités faisait état de 17 personnes blessées.
► Selon l’ONU, plus de 2 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’offensive militaire russe. Parmi elles figurent un million d'enfants, d'après l'ONG Save The Children.
► Environ 100 000 personnes évacuées en deux jours des villes ukrainiennes, a annoncé le président Zelensky
L’État indique qu’1,7 million de personnes ont dû quitter leur zone d’habitation en raison de la crise sécuritaire. Quatre organisations internationales, Oxfam, Médecins du monde, Action contre la faim et le Conseil norvégien pour les réfugiés, ont publié un communiqué commun car les fonds promis l’an dernier n’ont pas été totalement alloués et la guerre en Ukraine pourrait entraîner une forte baisse de l’aide humanitaire
Facebook a annoncé faire des exceptions à son règlement sur les contenus violents et haineux en ne supprimant pas des messages hostiles à l'armée et aux dirigeants russes.
« En raison de l'invasion russe de l'Ukraine, nous faisons preuve d'indulgence pour des formes d'expression politique qui enfreindraient normalement nos règles sur les discours violents telles que "mort aux envahisseurs russes" », a confirmé à l'AFP Andy Stone, responsable de la communication de Meta, la maison mère de Facebook. « Nous continuons de ne pas autoriser des appels à la violence crédible contre des civils russes. »
23h10 : à Kherson, « ils nous ont encerclés et nous ont pris en otage »
Le 2 mars dernier, Kherson, dans le sud de l'Ukraine, est devenue la première grande ville conquise par l'armée russe. Contrôlée par les troupes de Moscou, coupée du reste du pays, et malgré les difficultés de la vie au quotidien, la cité s’est organisée en mode résistance pacifique
