L’Union africaine dénonce l’attaque meurtrière contre les forces armées béninoises
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa vive indignation face à l’attaque terroriste qui a coûté la vie à 28 militaires béninois dans le nord du Bénin. Il a adressé ses sincères condoléances aux familles endeuillées ainsi qu’au peuple béninois, soulignant la gravité de cette attaque survenue dans une zone déjà marquée par l’instabilité sécuritaire à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger.
L’assaut, revendiqué par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM), a eu lieu à Banikoara, dans la région stratégique du « triple point ». Selon les déclarations de l’organisation terroriste, plus de 30 soldats auraient été tués et un important arsenal militaire saisi. Ce drame représente l’une des attaques les plus sanglantes subies par l’armée béninoise.
Le colonel Faizou Gomina, chef d’état-major de la garde nationale, a confirmé cette perte importante tout en indiquant que les forces béninoises avaient réussi à neutraliser 40 assaillants lors des affrontements. Depuis 2021, le Bénin a enregistré la perte de 121 soldats dans des attaques attribuées à des groupes affiliés à l’État islamique (EI) et à Al-Qaïda.
La position ciblée par les assaillants figurait parmi les plus solides du dispositif militaire « Mirador », déployant 3 000 soldats depuis janvier 2022 pour renforcer la sécurité aux frontières. Le colonel Gomina a toutefois souligné que les équipements militaires ne suffisent pas à eux seuls pour vaincre les groupes jihadistes.
Malgré cette épreuve, les autorités militaires béninoises réaffirment leur détermination à poursuivre la lutte contre l’extrémisme violent. « Ce coup est dur, mais nous resterons debout », a déclaré le chef d’état-major, face à la montée des attaques dans le nord du pays.