Tchad : Une attaque désespérée contre la présidence fait 19 morts (ministre)

Le ministre des Affaires étrangères du Tchad a qualifié l’incident survenu à N’Djamena de « tentative désordonnée », excluant tout lien avec le terrorisme. Il a également confirmé l’arrestation de six individus impliqués.

Mercredi soir, une attaque s’est produite à proximité de la présidence tchadienne, entraînant un lourd bilan humain. Selon le porte-parole du gouvernement, cette offensive a été menée par un groupe armé de machettes, décrit comme composé d’individus « sous l’emprise de drogues ». Le bilan officiel fait état de 19 morts, incluant 18 assaillants et un garde présidentiel.

« Une vingtaine d’assaillants ont tenté d’agir, armés de coupe-coupe et de couteaux », a expliqué Abderaman Koulamallah, lors d’une déclaration à la télévision nationale dans la nuit de mercredi à jeudi.

Selon le ministre, les agresseurs sont arrivés dans un véhicule semblant en panne devant la présidence. Ils ont alors attaqué les gardes en poste, tuant l’un d’entre eux et en blessant trois autres, dont deux grièvement.

« Les assaillants avaient sur eux de l’alcool et des substances illicites, probablement de la drogue », a précisé le ministre, soulignant qu’ils portaient également des talismans censés les rendre invulnérables.

Parmi les assaillants, six ont été appréhendés vivants. Identifiés comme des Tchadiens s’exprimant en arabe, leur quartier d’origine n’a pas été divulgué afin de préserver le bon déroulement de l’enquête.

Le président Mahamat Idriss Déby a tenu à rassurer la population en affirmant que cette attaque était un acte désespéré, écartant l’hypothèse d’un attentat terroriste.

Des précisions supplémentaires devraient être apportées par le procureur de la République dans les prochaines heures.