Mali : La Nouvelle Taxation sur les Recharges et les Retraits suscite un Tollé

 


L’instauration d’une taxe additionnelle de 10 % sur les recharges téléphoniques et de 1 % sur les retraits d’argent mobile au Mali, en plus de la TVA de 18 % déjà appliquée, provoque une vague de mécontentement parmi la population et les commerçants. Jugée excessive, cette mesure suscite des inquiétudes sur son impact économique et social.


Un mécontentement généralisé


Dans les rues de Bamako comme dans les marchés des régions, la grogne monte. « Déjà que tout est cher, voilà encore une taxe qui nous étouffe ! » s’exclame un vendeur de cartes de recharge au Grand Marché. Comme lui, de nombreux consommateurs et commerçants dénoncent une fiscalité de plus en plus lourde sur des services essentiels du quotidien.


Pour beaucoup, ces nouveaux prélèvements ressemblent à une double imposition injustifiée. « Nous payons déjà 18 % de TVA, pourquoi rajouter encore des taxes ? », s’interroge une cliente dans une agence de transfert mobile. Ce sentiment d’injustice est d’autant plus vif que l’argent mobile et les recharges téléphoniques sont devenus des outils indispensables pour les transactions et la communication.


Une pression fiscale qui inquiète


Si le gouvernement justifie cette décision par la nécessité d’augmenter les recettes publiques, les économistes et acteurs du secteur financier alertent sur les conséquences possibles. « Une surtaxation sur les transactions mobiles risque de ralentir l’adoption des services numériques et d’encourager les solutions informelles », explique un analyste économique sous couvert d'anonymat.


En d’autres termes, au lieu d’augmenter les recettes de l’État, ces taxes pourraient pousser certains citoyens à limiter leurs transactions officielles, impactant ainsi le marché de la téléphonie et des transferts d’argent.


Vers un dialogue nécessaire ?


Face à la contestation, certains observateurs appellent à une concertation entre les autorités et les acteurs économiques pour trouver un équilibre. L’objectif serait d’assurer des rentrées fiscales sans nuire au pouvoir d’achat des Maliens ni freiner l’essor du numérique.


En attendant, la pilule est difficile à avaler pour de nombreux citoyens qui voient leur quotidien encore un peu plus fragilisé par ces nouvelles taxes. Reste à savoir si le gouvernement tiendra compte de la colère populaire ou maintiendra le cap malgré les critiques.

Qu'en pensez-vous ? Dites nous dans les commentaires 


Youssouf Sidibé

Journaliste indépendant et fondateur du site Jeune Mali


Previous Post
No Comment
Add Comment
comment url
Ou sur telegram
sr7themes.eu.org